GR20 2005

 

Vendredi 27 mai 2005

Arrivée à l’aéroport de CALVI à 14h45

A l’accueil de l’aéroport l’hôtesse m’indique le prix des taxis pour Calenzana …(j’ai oublié le prix)… c’est trop cher pour faire une quinzaine de kilomètres … « je ne suis pas à quinze kilomètres près » … elle me rajoute que « ça monte beaucoup » … tant mieux … ;-)

Après avoir contourné les pistes de l’aéroport je monte tranquillement vers un col guidé par la route … Je mets  3h pour arriver à CALENZANA d'où part le GR20 ... petite mise en jambe tranquille.

Camping avec un bon accueil, bruyant car il est près de la route, douches chaudes (10€)

Petite remarque personnelle : ça ne monte pas beaucoup pour aller à CALENZANA …

 

Samedi 28 mai 2005

Départ à 7h de la poste  (levé à 5h30)

Ca monte franchement et il fait vite chaud surtout sur la partie rocheuse heureusement les nuages qui arrivent dans l’après midi nous protègent un peu sans apporter une seule goutte de pluie. Arrivée à 15h au refuge d’ORTU DI U PIOBBU(4€).

Accueil sympa et première bière bien méritée. Les emplacements prévus pour les toiles de tentes sont abrités du vent par des « murs» de pierres. Je repère deux toiles de tentes oranges avec deux énergumènes chargés comme des bourriques…ces deux autrichiens (Joe et Thomas) feront parler d’eux … Premières discussions avec des groupes … la journée crainte par beaucoup (1500 m de dénivelé positif avec des gros sacs…) a été longue et éprouvante pour la plupart.

Douche froide et nuit bruyante … un labrador passe la nuit à ronfler à coté de ma toile… heureusement les boules quiès et la fatigue auront le dessus.

 

Dimanche 29 mai 2005

Départ 7h30 (levé à 6h) … cela deviendra mon rythme pour les 2 semaines à venir

Le matin est très frais mais le soleil réchauffe très vite et son ascension rapide fait vite oublier le froid matinal. Une longue montée suivie d’une longue descente sur des pierres m’amènent tranquillement au refuge de CARROZZU à 15h30.

Le bivouac (4€) est ombragé et la vue du gîte est magnifique. Depuis la terrasse une superbe vallée boisée s’ouvre devant les randonneurs qui sont assis sur des bancs, bières à la main. Personnellement j’opte pour un coca … sobriété avant tout J

Rencontre de Cyril  qui va vite devenir mon « collègue » de randonnée sur ce GR20.

 

Lundi 30 mai 2005

Départ 7h30 (levé à 6h)

Randonnée tranquille que je fais à pas régulier, je m’arrête à peine pour manger et je double pas mal de monde qui peine dans la longue montée suivie d’une descente tout aussi longue qui finit dans des bois magnifiques dont  certains arbres seraient millénaires ? Dans la descente je fais connaissance avec 3 « fous furieux » venus ici pour se reposer. En effet alors que la plupart des gens voit le GR20 comme une épreuve physique, longue et difficile eux habitués à la montagne (y’en a un qui est du PGHM) sont là pour se dégourdir les jambes …

Arrivée à ASCU STAGNU.

Mes 3 « montagnards » nous paient une bière ou deux (ici pas de 33cl … direct 50 cl … alors soit !) …

 

Mardi 31 mai 2005

Nuit superbe et efficace.

Départ 7h30 (levé à 6h)

Je monte tranquillement dans les bois qui s’éclaircissent au fur et à mesure que je progresse. Petit replat. Dernière petite cote qui débouche sur le fameux CIRQUE DE LA SOLITUDE. Ca bouchonne, les gens hésitent … « y’a pas mal de neige … c’est glissant … on voit pas les échelles ». Je profite de l’hésitation des autres pour passer devant tout ce petit groupe.  Le passage est assez difficile car les pentes sont bien enneigées … Prenant garde et en assurant bien mes prises je descend tranquillement  dans la neige … Ensuite descente accélérée avec roulades (pas plus prévues que ça … mais pourquoi pas c’est sympa …) Puis je remonte de l’autre coté … toujours pas mal de neige … je n’ai ni bâtons ni crampons … Certains en ont … je les envie … Enfin bon je plante mes doigts dans la neige … et essaie de suivre les « marches » faites par les autres. Petite frayeur quand mes 3 fous de montagnards me disent de ne pas emprunter leur traces sinon je vais passer au travers de la névé pour percuter la roche cachée derrière, glisser sur 100m au dessous de la glace  … tout un programme !!!  Je me retrouve donc à quatre pattes en train de faire la trace …Quand je me retrouve sur de la glace …lisse comme un miroir … et donc infranchissable … je relève les yeux pour demander conseil … heu … plus personne … Bon j’improvise, je fais un contour de la neige glacée pour atteindre un rocher … c’est plus sur…Après encore quelques bonnes montées dans la neige qui est moins stable à mesure que le soleil monte je reprend mon souffle sur les blocs de pierre et sors du cirque. Pause « fromage corse » au col et descente au soleil vers le refuge de TIGHJETTU. Normalement c’est la fin de la journée mais nous avions décidé avec le « collègue » (qui est arrivé au gîte un peu avant moi et qui m’attend ) de doubler cette étape là avec celle du lendemain qui ne fait que 4 h … Donc après une réflexion de 2s nous voilà reparti en laissant ceux qui sont déjà à leur bières avec leurs chaussures qui sèchent (mouillées par la neige). Et là … c’est long … très long … la traversée du cirque a été fatigante et je le ressens bien maintenant mais en plus j’avais les chaussures « un peu humides » … ce qui fait qu’arrivé à CIOTTU à 19h30 non seulement je suis réellement vidé, mais j’ai des ampoules énormes (ça ne m’arrive jamais) … Voilà ce qui arrive quand on veut faire le malin en marchant 12h presque non stop … Donc arrivé au gîte, je plante la toile et mange comme 10. Pendant mon copieux repas arrivent les deux autrichiens … ils ont appris au refuge de TIGHJETTU que nous doublions … ça leur a plu et on fait de même … Ils plantent leurs deux toiles de tente. Je les regarde faire et me pose une question : Pourquoi n’ont-ils pas une toile pour deux ? … c’est plus léger ? ». Ensuite je les plains, le terrain est si peu plat qu’ils ne peuvent même pas mettre leur toile côte à côte …

Je vais me coucher … je dors … direct !

 

Mercredi 01 juin 2005

Cette nuit a été un vrai bonheur.

Départ à 8h (levé à 6h15) … lente préparation …

Une longue étape nous attends … 8h de marche … enfin du repos qu’on se dit … J

Cette étape est superbe même s’il est vrai qu’elle est longue on traverse des paysages très beaux. Le début est très cool avec descente le long de rivières que l’on coupe sur des ponts … agréable balade jusqu'au col (Pause courses). Ensuite on enchaîne cela monte dans les bois pour déboucher sur les cols où les arbres maniés par le vents prennent des formes étranges. Ensuite on surplombe une petite vallée avec les méandres  de la rivière qui la creuse. Tous les tons verts y sont un vrai régal pour les yeux.

Arrivée tranquille à MANGANU à 19h30.

Du refuge on peut voir la brèche que nous allons emprunter demain … y’a de la neige. On nous conseille de ne pas partir trop tard sinon la neige sera une vraie soupe en revanche si on y est trop tôt c’est une vitre où il est impossible de progresser sans crampons … Heu … Merci pour ces bons conseils … on fera comme d’habitude et puis voilà …

On regarde arriver deux jeunes filles (allemandes ?) qui abandonneront demain … elles sont vidées et n’en peuvent plus …A mon avis leur sac est trop lourd … Il est déjà tard et là les deux autrichiens arrivent … tout sourire … Alors que l’on n’attendait  plus personne à cette heure ci … eux défient les horaires …

Repas au gîte et direct au lit … ce soir il fait froid.

 

Jeudi 02 juin 2005

Départ 7h40(levé 6h)

Randonnée cassante mais qui d’après le topo et les carte n’annonce très belle. On atteint assez rapidement la brèche et beaucoup de névés nous y attendent. On marche sur les crêtes avec des vues vraiment magnifiques sur les lacs. La progression assez rapide est un ralentie de temps à autre par quelques névés.

Arrivée à 13h30 à PIETRA PIANA

Le gîte est ouvert depuis hier … le gardien s’occupe à mettre des plaques de goudron sur la niche du chien … quand il aura fini il ira réparer le chauffe eau de la douche … enfin d’ici deux ou trois jours …Douche quand même … fraîche … mais si bonne ! Le temps change très vite, il ne fait pas trop mauvais mais le ciel se couvre … on installe les toiles et puis vers 17h une averse violente suivie de grêlons vient rapidement faire chuter le thermomètre … La dame du gîte nous raconte qu’une année (y’a un an ou deux) il a tellement fait mauvais que l’on a retrouvé les toiles de tente dans la vallée … beaucoup plus bas … Heu … sommeil dur à trouver … en fait peut être que j’avais peur de le trouver … au fond de la vallée J … mais j’ai tout de même bien dormi …

 

Vendredi 03 juin 2005

Départ 7h50 (levé 6h15)

Je suis réveillé par une turbine de réacteur de 747 … a moins que ce ne soit Thomas (un des Autrichien) qui s’ est installé juste à coté de moi …

Petit déjeuner tranquille pendant que la toile de tente sèche … brossage des dents, remplissage du sac … c’est parti … On discute 2 min avec Fanny, Alain et un troisième jeune. On passe devant la toile orange fluo de Thomas … le moteur du 747 tourne toujours … Je viens de comprendre pourquoi nos deux autrichiens ont chacun une toile de tente … et ne les plantent jamais côte à côte … Je note : « éviter d’être trop près de  Thomas si je veux dormir » … J

Aujourd’hui on « double », c’est à dire que l’on fait deux étapes en une journée. Pour relier PIETRA PIANA à ONDA il faut normalement 4h50 mais si l’on prend par les crêtes cela peut se faire en 3h30. Nous enchaînerons ensuite la descente vers VIZZAVONA qui se fait en 6h et qui conclut la partie nord du GR 20.

Ascension tranquille sur l’arrête pour descendre en douceur vers ONDA en  3h. Pause déjeuner. On reprend l’ascension avec un superbe passage au col. Ensuite 1100 de descente jusqu'à VIZZAVONA pour arriver à 18h15. l’ambiance des refuges des derniers soirs n’est plus là nous sommes « en ville » : chacun dans son coin, certains ont fini et prennent le train pour rentrer chez eux et se reposer, d’autres sont à l’hôtel et y restent, ou encore au « gîte ».  Je découvre que l’on peut planter sa toile de tente gratuitement dans le bois à la sortie du village (pas d’eau, pas de sanitaire … juste des emplacements … ce qui est toujours mieux que l’hôtel … J ). Petite douche (demander au restaurant ..) avec 3 gouttes d’eau et 100L de glace juste fondue (Brrrr !!)… Bon et copieux repas au resto avec quelques bières … puis retour à la toile. A coté de moi sont installés deux jeunes marseillais qui, demain matin, commencent la partie sud pour terminer ce que l’un d’entre eux avait entamé une année précédente. Ils fêtent ça dignement avec une bouteille et m’invite a boire un petit coup. Ils me vantent les mérites de leur super toile de tente qui nous fera bien rire … la célèbre « 2 secondes » de Décathlon.

Je me rappelle en jouant avec ma montre-altimètre que je peux noter toutes les altitudes par lesquelles je suis passé depuis 24h … je les noterai tous les soirs. Cela me permettra d’avoir ma vitesse ascensionnelle et la dénivelé totale parcourue dans la journée.

(dommage que je m’en aperçoive pas plus tôt … la partie « alpine du GR est finie …)

 

8h

1855m

 

9h

1970m

 

10h

1940m

 

11h

1425m

12h

1590m

 

13h

1785m

 

14h

2060m

 

15h

1665m

16h

1330m

 

17h

1100m

 

18h

935m

 

 

 

 

Samedi 04 juin 2005

Départ 7h30 (Levé 6h15)

Petites courses à la boutique du coin et c’est repartit. Montée progressive dans les bois. Là je discute un peu avec un petit monsieur qui est là pour sa retraite … si, si … il fait un petit bout du GR20 mais surtout il fait ça en solo, à son rythme et bien chargé … quand un endroit lui plait il plante la toile …

Ensuite viennent une bonne série de lignes de niveau tranquilles pour aller de talweg et talweg. Je reste dans les bois. Je passe devant les belles bergeries toutes colorées de Alzeta. Arrivée à E CAPANELLE à 12h30. Camping gratuit … on est encore « à la ville » … j’aurai bien continué un peu jusqu'à l’étape d’après mais mon « collègue » que j’avais laissé la veille à VIZZAVONA pour qu’il récupère un train et aille se chercher du liquide doit me rejoindre ici en fin de journée … Du coup je profite de ce confort, je prend une douche chaude (eau chauffée au soleil dans les tuyaux noirs qui courent sur le sol …). Ensuite je m’installe sur la terrasse, pause bronzette avec mon topo guide à la main … j’enfile des bières et des sandwiches …

Dans l’après midi mon petit monsieur arrive à son rythme … lent mais sûr … Il se prend un cassoulet et se fait sa popote … un Vrai ! Il me raconte que demain il va se faire le Monte d’ORO que je ne dois que contourner pour ma part. En fait il va de sommet en sommet sans suivre un balisage précis il enchaîne en fonction de ses humeurs … après l’Oisans et d’autres coins des Alpes il compte retourner l’an prochain dans l’Himalaya … je lui vante les montagnes sud américaines qui le tentent depuis un moment et il me promet d’y faire un saut …un de ces quatre … il a le temps … c’est bien une retraite comme ça …

Vers 17h le collègue arrive et pose sa toile à coté de la mienne … le tricheur a passé une nuit à l’hôtel de CORTE où il a pu récupérer du liquide …

 

7h

935m

 

8h

955m

 

9h

1265m

 

10h

1625m

11h

1500m

 

12h

1460m

 

13h

1640m

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dimanche 05 juin

Départ 7h30 (Levé 6h15)

Lignes de niveau dans les bois puis montée raide en forêt et sur des caillasses. Ca va mais les ampoules récupérées après le Cirque de la Solitude se font de plus en plus grosses et douloureuses malgré les couches de sparadraps. Je monte donc a un bon rythme avec le collègue et les deux jeunes marseillais. Lors de notre ascension dans les bois deux corses (des vrais, des purs !) nous doublent et nous regardent du haut de leur cheval (comme ils aiment … des vrais bonapartistes … J ) … en répétant « vous êtes bons les petits … vous êtes bons les petits … [à lire avec l’accent] » Au moment de dépasser le jeune avec sa belle toile de tente nouvelle génération le corse hurle « Eh parabolique pousse toi un peu …. [à lire aussi avec l’accent] » Le jeune d’abord surpris lui explique brièvement que c’est une super toile de tente et qu’il suffit de la jeter en l’air pour qu’elle se déplie en 2 secondes … Le corse sceptique demande à voir et le RDV est pris …Arrivée à PRATI à 14h30. Il y a pas mal de vent. L’ami  « parabolique » va voir le corse pour lui faire une démonstration de la transformation de sa parabole en toile de tente en moins de deux secondes … Tout le monde est sur le perron. Son pote lance la toile de tente dans les airs qui met bien deux secondes à s’ouvrir mais qui ne veut plus redescendre et se prend pour un oiseau qui s’envole… franche rigolade … il court après et la plaque au sol …il aura fallu 10 secondes … en faite … ;-) Petite discussion avec nos corses … on parle cagoule … Parabolique dit en avoir trouvé une l’année où il avait commencé son GR20 … Mais on est tous rassuré … Elle n’avait pas de liseré rouge … preuve d’une certaine « appartenance ». On apprend aussi que le record du GR 20 serait de 37 heures… perso je mettrai 12 jours … a quoi bon courir …Demain j’inaugure la « double peau » de Comped sur mes ampoules qui me gênent de plus en plus.

 

8h

1600m

 

9h

1355m

 

10h

1545m

 

11h

1395m

12h

1420m

 

13h

1350m

 

14h

1635m

 

15h

1790m

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lundi 06 juin 2005

Nuit très bonne.

Départ 8h (levé 6h15)

Journée cool avec sieste en cours de route … la randonnée comme j’aimeLe brouillard est très épais à notre arrivée à USCIOLLU à 14h.

On se pose et je teste différentes bières du coins … ma conclusion personnelle = tout ce qui est du genre « aromatisé » est franchement dégelasse … même après une « bonne » consommation J. Des militaires en vacances arrivent et posent leurs tentes dans le brouillard.

Vers 18h, la visibilité revient (pourtant il paraît qu’elle est plus restreinte au fur et a mesure qu’on se livre à une expérience comme celle de ce jour … comprends pas …). Le soleil déjà un peu bas ne pourra pas trop réchauffer le coin et le froid arrive plus tôt …On redescend vers les toiles et là on peut constater un bordel catastrophique: notre petit emplacement caché en contre bas du refuge est devenu le milieu d’une caserne … le vrai bordel … Ca crie partout et leurs toiles de tente ont envahie le moindre petit carré de plat …Je me couche vers 20h et grâce aux boules quies (et aux bières … ) j’arrive à m’endormir … Non seulement nos militaires sont bruyant quand ils causent … mais aussi quand ils dorment …

 

8h

1815m

 

9h

1920m

 

10h

1690m

 

11h

1520m

12h

1520m

 

13h

1845m

 

14h

1795m

 

15h

1710m

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mardi 07 juin 2005

Départ 8h (levé 6h15)

On laisse « parabolique » et son camarade car l’un a une belle entaille sous le pied et l’autre une entorse …Le premier s’est coupé le pied en faisant la vaisselle … quand je dis que c’est dangereux …Et l’autre a trop forcé la veille … La journée est longue mais facile : peu de dénivelé. Beau plateau avec un aspect un peu mystique dans le genre de ce qu’on s’imagine dans les pays Celtes… le temps gris et humide avec quelques petites averses y contribuant sûrement  … Une longue crête puis une descente assez abrupte nous attendent ensuite avant de rejoindre le gîte mais elles ne sont pas les seules à nous attendre … un orage qui passait par là trouve la bonne idée de s’installer au dessus de nos têtes lorsque nous sommes sur la crête qui doit d’ailleurs aboutir sur le point culminant de la Corse du sud : le MONTE INCUDINE … Avec un couple de hollandais, le  « collègue » et moi nous cachons sous des rochers. La pluie forte et glacée nous accompagne dans notre attente. Je me roule dans le sur-toit  de ma toile de tente et me pèle dans mon petit short. Au bout de 20 min nous repartons rapidement car l’orage qui se calme n’est pas très loin. C’est le moment où j’ai vraiment flippé … rien de grave mais se trouver sur une crête en plein orage … ben on se sent petit.  Nous descendons en alternant pierres mouillées et terre boueuse pour arriver trempés au refuge d’ASINAU à 16h … Les bergeries légèrement en contrebas nous avaient été indiquées pour passer une bonne nuit mais elles sont fermées, nous dormirons donc près du gîte. Petite toilette, repas chaud, vin et bières et hop … au lit ! Y’a pas mal de vent, la tente bouge, le froid s’installe largement aidé par l’humidité ambiante.

 

8h

1720m

 

9h

1770m

 

10h

1620m

 

11h

1435m

12h

1575m

 

13h

1740m

 

14h

1930m

 

15h

1950m

16h

1540m

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mercredi 08 juin 2005

Départ 7h30 (Levé 5h50 … réveillé 4h !!!)

Nuit horrible … à 1h du mat superbe ciel étoilé … vraiment très beau avec vue sur les aiguilles de BAVELLA …mais à 4h du matin je suis réveillé par la pluie mais surtout par le vent qui est très violent et qui ne me rassure pas du tout … donc je commence à tout plier dans la toile de tente et je suis à 4h30 prêt à partir … habillé, chaussé, sac fait … Je me lève à 5h50 pour plier ma toile …

Le temps est de plus en plus mauvais … je décide de terminer en doublant les deux dernières étapes aujourd’hui. Ca fait trois jours que le collègue veut que je le fasse avec lui … la météo est dans son camp.

Nous partons comme deux flèches dans le but d’aller plus vite que les nuages … si, si … c’est possible … la preuve ….

Longue journée en ligne de niveau et montée raide jusqu'à BAVELLA. Ensuite on continue avec deux autres jeunes jusqu'au refuge de PALIRI. Que de couleur !!! Le gardien du gîte est un artiste … il décore les alentours et inscrit des poèmes sur les galets. C’est super joli. Je repars avec le « collègue »à 13h30 en laissant nos deux autres compagnons. La course avec les nuages continue. « Ils arrivent » nous dit l’artiste-gardien. Il nous dit que d’après ce qu’il entends dans le vent, la pluie sera là dans moins de deux heures et qu’elle va dans le même sens que nous : vers la côte … comme quoi … Il nous dit qu’on a deux cols à passer et après on est tranquille. On repart vite et surveille les nuages. Qui finissent par nous lâcher 5 min d’eau puis plus rien … On a du passer le deuxième col … On est sauvé.

Après avoir fait faire du yo-yo à l’altimètre en 550 et 700 on se fait une bonne descente dans un petit bois pour aboutir sur une route et terminer notre périple jusqu'à l’église de CONCA.

Le GR20 se termine ici à cette petite église.

Maintenant il est bien temps de fêter ça devant une bonne bière … y’avait si longtemps … On se pose à un café. Petit coca. Ensuite on va s’installer au gîte. On se fait un gros repas arrosé de bières et digestifs …Retour au lit ou on s’écrase …

 

Arrivé à CONCA je suis vidé, mes genoux crient « au secours ». Mais je suis satisfait je l’ai fait je l’ai traversé, je l’ai vécu et c’est BEAU ! Vivement la prochaine rando …. J 

 

7h

1520m

 

8h

1325m

 

9h

1210m

 

10h

1070m

11h

1195m

 

12h

1145m

 

13h

1110m

 

14h

985m

15h

1040m

 

16h

650m

 

17h

645m

 

18h

410m

19h

275m